M HKA gaat digitaal

Met M HKA Ensembles zetten we onze eerste échte stappen in het digitale landschap. Ons doel is met behulp van nieuwe media de kunstwerken nog beter te kaderen dan we tot nu toe hebben kunnen doen.

We geven momenteel prioriteit aan smartphones en tablets, m.a.w. de in-museum-ervaring. Maar we zijn evenzeer hard aan het werk aan een veelzijdige desktop-versie. Tot het zover is vind je hier deze tussenversie.

M HKA goes digital

Embracing the possibilities of new media, M HKA is making a particular effort to share its knowledge and give art the framework it deserves.

We are currently focusing on the experience in the museum with this application for smartphones and tablets. In the future this will also lead to a versatile desktop version, which is now still in its construction phase.

Ensemble: Bic-Art

©Angelos bvba, photo: Lieven Herreman

Lors de multiples performances à la fin des années 70 et au début des années 80, Jan Fabre introduit le stylo à bille comme substitut à l’art des grands maîtres. Dans un premier temps, le choix du stylo à bille bleu est purement d’ordre pratique : « C’était bon marché et efficace, je pouvais les emporter partout et les voler partout. » Qui plus est, à cette époque Fabre ne connaît aucun autre artiste qui se serve du stylo à bille pour ses œuvres. La qualité chimique de l’encre bleue, qui contient une sorte de gélatine argentée, assure aux dessins de ne pas être statiques, mais de témoigner d’une certaine fluidité. La couleur fait en outre référence au concept de l’entomologiste français et homonyme Jean-Henri Fabre : « l’heure bleue », le moment magique entre la fin de la nuit et le lever du jour, la fissure du temps, quand tout se métamorphose et que tout semble possible.

Pour l’action Bic Art Propaganda, Jan Fabre envoie dans le monde entier des cartes postales confectionnées à la main pour promouvoir son mouvement du Bic Art. Le jeu de mots en néerlandais Ik stempel (H)Art (je pointe art = art et hart = cœur) qui figure sur les enveloppes renvoie à la situation financière de l’artiste, obligé d’aller pointer tous les jours à l’office de l’emploi pour pouvoir percevoir son allocation de chômage. La musique qu’on entend pendant The Bic Art Music Performance est le bruit du frottement du stylo à bille sur le papier. Le dessin devient partition. Dans l’action Bic Art Prints, l’artiste, influencé par Yves Klein, examine les empreintes de son corps.

La Belgique est le seul pays dont le tricolore figure sur des serpillières. Avec un de ces chiffons aux couleurs du pays et sur laquelle il a ajouté « Only acts of poetical terrorisme », Jan Fabre nettoie la Maison Jordaen à Anvers (Cleaning the Museum). Lors de la performance Ilad of the Bic Art, Fabre affronte l’histoire de l’art en tant qu’Ilad (inversion de Dali). Il déchire une reproduction d’art, la fixe au mur et la retravaille au stylo à bille bleu. Pour les performances Ilad of the Bic Art, the Bic Art Room, Fabre, tout de blanc vêtu, se laisse enfermer trois jours et trois nuits dans un espace entièrement blanc, avec de la nourriture blanche. Il cultive l’ennui en source d’art. Il barbouille tout l’espace et lui-même de textes et de signes.

Cacher cette description

Oeuvres

>Jan Fabre, Action: Cleaning the Museum, 1979.Performance, 00:40:00.

>Jan Fabre, Action: Bic Art Propaganda, 1979.Performance, several months.

>Jan Fabre, Ilad of the Bic Art, 1980.Performance, 20:00:00.

>Jan Fabre, Action: Bic Art Prints, 1980.Performance, 02:00:00.

>Jan Fabre, Ilad of the Bic Art, the Bic Art Room, 1981.Performance, 3 days and 3 nights.