©image: M HKA
En 1969, James Lee Byars écrit ½ an Autobiography, tandis qu’on peut le voir assis sur une chaise dans la Wide White Space Gallery. Il s’agit d’une série de phrases éparses, comme « Que tu lises mon grand essai est une de mes œuvres ». Ici, un Byars anti-confessionnel joue avec notre réflexe biographique à l’égard des artistes et des poètes, un thème abordé peu de temps avant par Roland Barthes dans son article publié d’abord en anglais The Death of the Autor (1967) et l’année suivante en français, La mort de l’auteur.
En 1970, Byars achève une autre autobiographie, un court-métrage en 16 mm qui se compose uniquement d’une image noire sur laquelle Byars, entièrement de blanc vêtu, apparaît très brièvement juste avant la 24e seconde. Bien que la notion d’autobiographie soit très présente dans l’œuvre de Byars, il évite de révéler les détails biographiques et applique une stratégie de présence fugace et de costumes qui dissimulent. Comme un souffleur sous la scène, il murmure des choses que nous savons déjà, mais avons momentanément oubliées.
>James Lee Byars, Autobiography, 1970.Video, 16 mm film transferred onto video, black and white, 00:10:00.
>James Lee Byars, The Wings for Writing, 1972.Object, red silk cuffs with feathers, 2 x (48 x 88 cm).
>James Lee Byars, A and B you ready to do some Fant. Show?, Wide White Space Gallery, Antwerp 1973, 1973.Other, paper invitation card, 12 x 15.7 cm.
>James Lee Byars, The Name of the Artist, 1974.Installation, 3 double-sided pieces, black wrinkled tissue paper, glass, wooden frame, 140 x 42.5 cm, 2 x (Ø 42.5 cm).
>James Lee Byars, Einstein, Stein and Wittgenstein, 1984-1989.Sculpture, gold-painted furka stones, 8 x 20 x 13.5 cm, 12 x 14 x 12 cm, 10.5 x 23.5 x 16.5 cm.
>James Lee Byars, Beauty Goes Avantgarde, 1986.Print, print on paper, 52.5 x 38.2 cm.