The Diamond

Emily Wardill

2008

Film, 00:10:00.
Materials: 16 mm film

Collection: Courtesy of the artist.

The Diamond (Descartes’s Daughter) imbrique deux histoires. L’œuvre s’inspire d’une part du mythe autour du philosophe français Descartes, le père spirituel du rationalisme et de la philosophie moderne. Celui-ci aurait conçu une poupée mécanique en substitut de sa fille défunte ; effigie qui fut jetée par-dessus bord lors d’une nuit de tempête par des matelots superstitieux au cours de sa traversée vers la Suède, son ultime voyage.

Dans le film de Wardill, le spectateur est emporté dans un décor onirique, un espace obscurci dans lequel une fille joue avec une console de jeu Wii. Elle porte un costume qui fait référence à ceux d’Étienne Jules Marey, le père de la chronophotographie, et est entourée d’une lumière verte. La scène donne l’impression d’être une reconstitution de film. C’est donc ici qu’intervient la seconde histoire : la quête d’un souvenir imagé, à savoir une scène d’un film anonyme dans lequel un diamant, protégé par des rayons laser, est subtilisé par une main automatisée.

Tant The Diamond que Game Keepers without Game mettent en avant une fragmentation à la fois sur le plan de la forme et du contenu. La voix off du film est fragmentée, comme un rayon de lumière diffracté par un prisme, et entretient une interaction tendue avec les images ambiguës.

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